« Dieu a rendu l’homme contraire à lui, quand l’homme en péchant a délaissé Dieu. Pris dans les tromperies du serpent, il est devenu l’ennemi de celui dont il méprisa les préceptes. Le Créateur toujours juste considéra l’homme comme lui étant opposé, et le réputa comme ennemi à cause de son orgueil. Mais cette opposition, œuvre du péché, devint pour l’homme un lourd supplice, en sorte que, par une liberté déplacée, il est asservi à la corruption, lui qui, par une heureuse dépendance, jouissait librement du bonheur. Abandonnant la citadelle assurée de l’humilité, il arriva par son orgueil au joug de l’infirmité ; voulant s’élever, son cœur ne fit que se rendre esclave, et pour n’avoir pas voulu se soumettre aux divins commandements, il se trouva assujetti à toutes les misères présentes.
Cela deviendra plus évident, si nous considérons premièrement les misères du corps, et ensuite celles de l’âme.